Menhir et dolmen

Les mégalithes

Les mégalithes témoignent d’une riche et très ancienne présence humaine en Bretagne. Depuis la nuit des temps, leurs silhouettes de pierre font partie de notre paysage. Entre légendes et croyances, cet héritage nous intrigue et nous questionne. Nous nous attachons aujourd’hui à en préserver les vestiges.

Dolmen du Dievet © Ronan Gladu

Astérix dans la place

C'est gaulois ?

Les personnages de René Goscinny et Albert Uderzo ont donné une image du menhir et du dolmen ancrée dans la culture gauloise, voire celtique ! Mais leur élévation date d’un temps bien en amont, au néolithique (5000 ans à 2500 ans avant notre ère) que leur concentration est la plus importante. Les mégalithes représentent donc les plus anciens monuments de notre patrimoine ! Ils sont encore visibles aujourd’hui au détour de nos chemins.

Le menhir

En breton, menhir signifie « pierre longue ».  Elevés vers le ciel, ces masses de granit fascinent par leur taille, mais surtout par leur poids qu’il est très facile d’imaginer. Plusieurs hypothèses sont envisagées :  signalement d’un point d’eau, horloge, calendrier ou encore indicateur d’une terre déjà occupée.

Menhir de Menoignon
Dolmen du Dievet

Le dolmen

Dolmen signifie « table de pierre ». Datant de la même période, ils sont constitués d’une pierre plate reposant sur des piliers posés verticalement. Ce sont des monuments funéraires, à l’origine recouverts de terre. Protection contre les pillages peut-être, ce monument pouvait aussi attester d’un lieu sacré.

Une histoire qui disparaît peu à peu

Incapables de communiquer par l’écriture, ces hommes ne nous ont rien laissés. Nous savons juste qu’ils partageaient les mêmes croyances. Depuis lors, les mégalithes ont subi l’érosion du temps, les destructions par la christianisation du Pays ou encore la réutilisation des pierres en guise de construction.

Plounéour-Brignogan-Plages

Le menhir de Men Marz

Ce menhir est l’un des plus grands mais aussi le premier christianisé en Bretagne. Erigé entre -4500 et -2500 ans, il mesure 8,50m et pèse environ 80 tonnes. Ce mastodonte est classé aux Monuments historiques depuis 1889.

Symbole de fertilité, sa légende la plus récente voudrait que si l’on arrive à lancer une pierre dans l’encoche formée au 2/3 de sa hauteur et que celle-ci y reste, la personne se mariera dans l’année. Nombre de jeunes filles s’y sont essayées !

Men Marz ou « pierre du miracle » est un membre à part-entière de l’ancienne commune de Brignogan. C’est le témoin d’une époque très éloignée, riche de culture et mystère légendaire et il est important de conserver la mémoire qu’il dégage encore aujourd’hui auprès de la population.

© Isabelle Lallemand

Plounéour-Brignogan-Plages

Le menhir de Menoignon

Il date également de la période du néolithique et de sa hauteur de 7,80m, Menoignon seconde son grand frère de Brignogan mais reste le plus imposant de la région. Situé sur l’ancienne commune de Plounéour-Trez, il est mentionné dès 1832 par Fréminville, capitaine de frégate du roi et classé aux monuments historiques depuis 1889.

Goulven

Allée ouverte du Cosquer ou de Creach Gallic

Dominant la Baie de Goulven, ce dolmen est le vestige d’une allée couverte dans lequel ont été retrouvées vers 1832 par le chevalier Fréminville, deux urnes contenant des restes incinérés et des haches en bronze. La table fait une dimension de 3,00 m par 2,00 m, la hauteur maximale de l’allée est de 2,00m environ. C’est aussi un des premiers dolmens classés par les monuments historiques (1883).

Plounéour-Brignogan-Plages

Le dolmen du Dievet

Situé sur l’ancienne commune de Plounéour-Trez, cet ancien vestige funéraire en granit est formé d’une imposante table de 4,00 m par 2.50 m supportée par cinq piliers posés à la verticale. Au néolithique, la chambre était recouverte d’un tertre de terre et de pierres, dont une partie est encore en place aujourd’hui.

© SRA Bretagne

Des fouilles en cours

Une histoire gallo-romain

Des vestiges de l’époque gallo-romaine ont été découverts sur les terres de la Côte des Légendes au XIXème siècle ! 

Sondé plus précisément en 1968 et 1974, une nouvelle campagne de fouille a eu lieu récemment pour en découvrir toujours plus sur ce site remarquable.

Ecrit par

Nelly Scour