Cimetière militaire allemand à Ploudaniel © Ronan Gladu

Une traversée dans l'histoire du XXème siècle

Un patrimoine, des mémoires

Sur le chemins de la mémoire

Si la Bretagne en générale et la Côte des Légendes en particulier ne sont pas d’emblée associées au tourisme de mémoire, les traces des soubresauts de l’Histoire ont pourtant profondément marqué notre territoire. Loin d’être coupé du monde, la Côte des Légendes recèle d’anecdotes et de patrimoine pour se recueillir et transmettre aux générations futures. But en soi ou étape sur un parcours, zoom sur quelques lieux pour ne pas oublier.

Mur anti-char devant l'Hôtel de la mer à Plounéour-Brignogan-Plages

Seconde guerre mondiale

Le mur de l’Atlantique en Côte des Légendes

Durant le dernier conflit mondial et afin de se prémunir d’une invasion alliée, l’armée d’occupation a entrepris la réalisation d’une série de fortifications, allant du nord de la Norvège à la frontière espagnole, appelée « mur de l’Atlantique ». Si notre littoral préservé et escarpé est moins marqué que celui de nos voisins les Normands, il vous suffit de longer la mer pour en débusquer de nombreuses traces !

Impossible ici d’être exhaustif mais arrêtons-nous sur certaines fortifications emblématiques de la Côte des Légendes : le tobrouk de Beg an Toullou en Plounéour-Trez, la batterie lourde de La Métairie en Plouider, le mur antichar des chardons bleus en Brignogan, l’ensemble fortifié de Beg ar Skeiz en Guissény ou encore les rochers bunkerisés de Meneham. Pas moins de 47 points fortifiés qui invitent à se rappeler d’un temps pas si lointain…

Musée Mémoires 39-45

Pour plus d’infos sur cette période historique en Bretagne, il ne faut pas passer à côté du Musée Mémoires 39-45 à Plougonvelin !

HMCS Athabaskan
HMCS Athabaskan

De nombreux hommages aux morts canadiens

C’est l’histoire d’un intense combat sur l’eau et d’un navire disparu en moins de 4 minutes. C’est l’histoire terrible du destroyer canadien HMCS Athabaskan et de son équipage. Nous sommes le 29 avril 1944, il est 4h28. Au large de l’Île Vierge, un torpilleur allemand envoie par le fond l’Athabaskan. Le bilan est lourd : 128 hommes périssent, 85 autres sont faits prisonniers. Les plus chanceux sont récupérés par le destroyer canadien, l’Haïda.
C’est aujourd’hui la mémoire des disparus et des survivants que la Côte de Légendes continue à honorer pour garder ce navire ancré dans la mémoire du littoral. Un hommage que rendent encore les Français à ces hommes qui sont venus défendre des gens qu’ils ne connaissaient pas à l’autre bout du monde…

Trouver les stèles

Cimetière militaire allemand à Ploudaniel © Tourisme Côte des Légendes
Cimetière militaire allemand à Ploudaniel

Un cimetière allemand en terre bretonne

Inauguré en 1968, ce site unique en Bretagne, basé à Ploudaniel (à la sortie de Lesneven), accueille les sépultures de 5 835 soldats allemands morts dans le Finistère et les Côtes d’Armor lors du dernier conflit mondial. Que ce soit à l’occasion d’une visite libre ou guidée, vous serez très certainement frappé par la sobriété et la quiétude de ce lieu de recueillement.

Le plus jeune n’avait pas encore 16 ans et le plus âgé en avait 64 quand ils sont morts en France. Ce qui est poignant ici, ce sont ces alignements de sépultures militaires qui exhortent à la paix. Ce cimetière n’est pas seulement un lieu de recueillement, il est aussi devenu un lieu de réconciliation où de nombreux allemands mais aussi des écoles continuent à venir se souvenir…

Visiter le cimetière

Des visites commentées sont régulièrement organisées. Le guide déambule de sépulture en sépulture et raconte l'histoire de ces allemands tombés si loin de chez eux. Les noms prennent un tout autre sens.

Stèle de Kerougon à Saint Méen © Tourisme Côte des Légendes
Stèle de Kerougon à Saint Méen

Traces de la Résistance​

Stèle de Kerougon

à Saint Méen​

Perdue dans la campagne verdoyante mévennaise, cette petite croix ne paye pas de mine… elle commémore pourtant un épisode historique qui aura fait 9 morts et rend hommage au maquis dit de Kerougon. Rappel de la tragédie : nous sommes le 14 Juillet 1944, vers 5 heures du matin, la ferme de kerougon où sont cachés des résistants est prise d’assaut par l’armée allemande avec l’aide de miliciens français.

Sur les onze maquisards du lieu, 8 perdront la vie, abattus au fur et à mesure qu’ils sortent de l’édifice incendié : moyenne d’âge 22 ans… Celui qui les cachait, Louis Thépaut, sera lui aussi tué. Âgé de 53 ans, il laisse derrière lui sa fille et sa femme sur une ferme détruite par le feu. Ce triste évènement témoigne de ces temps troublés et rend plus concret un conflit mondial aux conséquences locales.

Le long du chemin

Pour trouver cette stèle, rien de plus simple, il vous suffit de tester le circuit de la boucle des deux vallées.