Sentinelles des mers, le rôle des phares dans l’histoire
Le phare de Pontusval s’est éclairé pour la première fois le 15 septembre 1869. Sa construction avait pour but de servir de relais entre le phare de l’Île Vierge et celui de l’Île de Batz, sur cette côte rocheuse où les naufrages étaient, malheureusement, nombreux. Si la vocation des phares était avant tout la sécurité maritime, certains comme celui de Pontusval ont servi de base à l’armée allemande durant la Seconde Guerre Mondiale. D’ailleurs, on peut toujours voir un vestige de blockhaus dans le jardin !
Un monument historique !
Quelques caractéristiques propres au phare de Pontusval qui fait partie des 14 phares Finistériens classés au titre des Monuments Historiques :
- C’est une maison-phare : la maison et le phare ne font qu’un seul bâtiment
- Il mesure 18 mètres de haut et a une portée de 10 miles (18 kilomètres)
- C’est un phare à occultation, il émet 3 flashs toutes les 12 secondes
- Il a été automatisé en 2003
Autrefois hameau de Plounéour-Trez, Brignogan-Plages est devenue commune indépendante en 1932, bénéficiant de l’essor du tourisme balnéaire. 83 ans plus tard, les deux bourgs se rassemblent à nouveau pour créer la commune de Plounéour-Brignogan-Plages, offrant une diversité de paysages et d’activités.
Profession : gardienne de phare
Une femme gardienne de phare, c’était assez rare. Marie-Paule a été embauchée en 1968, et elle sera la dernière à avoir allumé le phare manuellement, en 2003.
Être gardien ou gardienne de phare était un métier qui demandait de bonnes conditions physiques et psychologiques. Monter les 50 marches, même malade, même enceinte de 9 mois. Nettoyer l’optique, tirer les rideaux le jour pour protéger l’ampoule et les ouvrir le soir lors de l’allumage. Et recommencer, chaque matin, chaque soir. Vérifier que les câbles tiennent le choc pendant les tempêtes, alerter les secours en cas de bateau en difficulté…
Marie-Paule, partie en novembre 2023, avait obtenu le droit de continuer à vivre dans la maison du phare de Pontusval. Le métier de gardien de phare n’existe plus en tant que tel aujourd’hui, tous les phares étant automatisés et pilotés à distance.
Mamie dans les orties
Le podcast « Mamie dans les orties » explore les témoignages de nos aînées, offrant ainsi une perspective sur notre passé pour mieux appréhender notre avenir. En plongeant dans ces récits, nous découvrons ce que signifie être une femme pendant la seconde moitié du XXe siècle et comment les progrès des droits des femmes ont profondément modifié la vie de nos grands-mères. Nous écoutons les voix des pionnières qui ont obtenu le droit de vote, d’avoir un compte bancaire à leur nom, de divorcer, d’avorter, et finalement de vivre avec une plus grande liberté.
En avril 2023, l’équipe de Clap Audio a recueilli le témoignage de Marie-Paule. Elle y racontait son enfance, son expérience de gardienne, mais aussi de mère, de femme de marin et de femme, tout simplement.
Paradis ? Enfer ? Purgatoire ?
Paradis, purgatoire, enfer… 3 noms qui classifient les différents types de phares :
« Paradis » pour les phares situés sur la côte, comme celui de Pontusval, « purgatoire » pour ceux situés sur des presqu’îles rocheuses, et « Enfer » pour les phares en mer, où l’isolement était quasiment total.
Clic-clac c'est dans la boîte !
Pontusval, un phare star !
Venons-en au fait ! Si vous avez une impression de déjà-vu alors que vous n’êtes jamais venu au phare de Pontusval, c’est parce qu’il est l’un des phares les plus photographiés de Bretagne ! On le retrouve sur des couvertures de livres, des produits de supermarché, des publicités ou des illustrations représentant la Bretagne… mais il est rarement nommé et situé !
Si « phare » vient du grec « pharos », en breton on dit : « tour-tan » qui signifie : tour de feu !
Un dragon à Pontusval : légende ou réalité?
Âmes sensibles, ne lisez pas la suite… sauf si vous êtes un peu curieux ! Car la Côte des Légendes ne doit pas son nom au hasard !
Il se dit qu’un dragon vivait autrefois non loin de là, dans la vallée de l’Élorn. Il faisait son repas, chaque dimanche, de 3 habitants de la région. Lorsque le seigneur Elorn apprend que le prochain sur la liste est son jeune fils, il décide de se sacrifier à sa place et de se jeter d’une falaise. Deux chevaliers passant par là le sauvent in extremis, et terrassent le dragon pour le jeter à la mer, à Pontusval.
Nous savons tous que les dragons n’existent pas… Mais alors, pourquoi ce nom de Pontusval ?
Car Pontusval viendrait de la contraction du breton « Poul beuz an aneval » qui signifierait «gouffre où fut noyée la bête». C’est qu’il y a peut-être, une partie de vérité dans cette histoire… Mystère !
Le blogueur Evan de Bretagne est venu vérifier… et on pense qu’il a fait quelques cauchemars après sa visite !
L’œuf du Dragon est une installation artistique, comme il en existe plusieurs autres sur la Côte des Légendes, créée dans le cadre des Ribin’ de l’Imaginaire. Imaginée par Les Nouveaux Voisins, artistes plasticiens, cette structure en bois brûlé selon une technique japonaise, en forme d’œuf géant, est également un abri pour les promeneurs sur le sentier côtier.
Un environnement naturel exceptionnel
Pas besoin de traverser la planète pour se baigner dans des eaux cristallines ! Le phare de Pontusval se dresse au milieu d’un environnement assez magique : des rochers aux formes singulières qui stimulent l’imaginaire, et, de part et d’autre du phare, des plages protégées des vents. Et cette eau translucide, pas très chaude, mais qui invite à la baignade et à l’exploration des fonds sous-marins !
À vivre absolument !
Venir voir le coucher de soleil et attendre que le phare s’allume pour guider les bateaux : magique… et parfait pour une balade romantique !
Envie de glisser sur l’eau en kayak ou en paddle ? Le Centre nautique de la plage des Crapauds vous propose la location de matériel.
Découvrir la Côte des Légendes au départ du phare de Pontusval
Le phare de Pontusval est le point de départ idéal pour une randonnée sur le GR®34, avec une pause gourmande à l’Hôtel de la mer ou au Café du port. Ou alors, partez vers l’ouest pour aller découvrir Meneham, son village de chaumières, ses ateliers d’artisans et son site naturel. Le trajet aller-retour fait environ 1h15 + le temps de visite sur place.
Découvrez la route des phares
Le territoire de Brest Terres Océanes, qui s’étend de la Côte des Légendes à la Baie de Douarnenez, est le territoire en France qui concentre le plus de phares. Seuls certains se visitent, comme celui de l’Île Vierge à Plouguerneau ou le phare du Stiff, à Ouessant, qui est le plus ancien de Bretagne. Pontusval, quant à lui, n’est pas ouvert au public.