Entretien avec Emmanuel Berthier

Les couleurs d'hiver de la Côte des Légendes

Emmanuel Berthier, photographe et naturaliste, revient sur son reportage photo réalisé en hiver 2019 sur la Côte des Légendes.

Guissény

Notre entretien

Naturaliste de formation avec un BTS Gestion et protection du milieu naturel, la photographie est venue petit à petit au cours de ses études. « Pris au virus de la photo », devenue une passion, au même titre que la nature, il a mêlé les deux dans son métier, en commençant par être photographe animalier, puis en élargissant au tourisme et aux paysages. Il est photographe professionnel à temps plein depuis 10 ans.

« La nature est une passion d’enfance. J’habite à la campagne, je suis dehors depuis toujours et je me voyais mal travailler dans un bureau, il me fallait quelque chose à l’extérieur ! »

 ► Sur quel secteur travailles-tu le plus souvent ?
Je travaille beaucoup en Bretagne, j’habite dans le Morbihan. Avant c’était le Finistère, l’Ille-et-Vilaine et les Côtes-d’Armor… Mais j’ai une affection particulière pour la Côte des Légendes.
Sinon en dehors de la Bretagne, je voyage pour mon métier. J’aime bien les régions froides, donc je consacre une partie de l’année aux pays scandinaves. Puis, ponctuellement, j’ai d’autres missions de reportages photos qui m’amènent en fonction des clients.

 ► En parlant des pays scandinaves, retrouves-tu des éléments de ces derniers sur la Côte des Légendes ?
Oui, il y a l’ambiance qui me plaît dans les pays scandinaves. Ils ont de grands espaces où l’on respire vraiment. Ils ne sont pas très nombreux à occuper ces pays immenses qui sont composés de lacs et de bords de côte assez paisibles, où la nature a sa place. C’est sur ces points que je trouve des liens avec la Côte des Légendes. Quand j’arrive ici, je respire. Il n’y a pas de bouchons, juste cet horizon avec ses plages superbes et cette sensation de liberté.
Pour moi, il y a deux choses importantes, un climat qui n’est pas forcément facile et une douceur de vivre. Dans les pays scandinaves, ils ne font pas vraiment attention au temps qu’il fait. Ils sortent dehors car ils adorent sortir dehors. Il y a un proverbe norvégien qui dit: « il n’y a pas de mauvais temps, que des mauvaises tenues ». Et ce dicton peut s’appliquer à la Côte des Légendes ! Même quand il y a de la tempête, même quand il fait gris ou quand il fait très chaud l’été… il suffit de s’habiller en fonction du temps qu’il fait, et là, on peut vraiment profiter de l’extérieur. Tu vois les enfants qui jouent sur la plage mouillée l’hiver et ça ne pose aucun problème ! Sur la Côte des Légendes il y a toute une vie à l’extérieur, il y a les petits papys pêcheurs… Les gens profitent d’être dehors quel que soit le temps.

► Au niveau des photos que tu as sélectionnées, peux-tu nous en dire un peu plus ?
Alors, j’aime faire ressentir l’ambiance générale. Comme il y a moins de couleurs, j’essaye de faire des photos lisibles, qui dégagent une idée assez forte, mais tout en restant naturel. Je retouche très peu mes images. Je les développe parce qu’elles sont prises dans un format .raw, pour être technique, donc elles ont besoin d’un développement pour être conforme à la réalité. Les quelques effets, par exemple sur la photo du phare bleu avec la mer un peu floue, c’est à la prise de vue. C’est une pause longue de l’appareil photo qui enregistre le mouvement des vagues, ce n’est pas fait en post production.

► Tu as pris quel type d’appareil pour faire ce reportage ?
Comme beaucoup de professionnels, je travaille avec des reflex. Je fais avec la marque Nikon. Niveau objectif, grand angle, c’est du 14 mm au 500 mm, pour être précis.

► Que retiens-tu de ce reportage ?
C’était un plaisir de le faire ! L’hiver est une période moins dense pour la photo parce qu’il y a forcément moins de demandes, donc on prend plus son temps. On a le temps de trainer et de s’imprégner des ambiances et laisser les rencontres arriver. On sort des automatismes de l’été, qu’on essaye d’éviter au maximum.
C’est la lumière qui signe l’hiver, elle est plus rare qu’en été, ce qui la rend plus précieuse. Elle est aussi plus changeante.
On revient vite à l’étymologie du mot photographie, photo – la lumière, graphie – écrire, « écrire avec la lumière ».

Ses spots incontournables !

La baie de Goulven

 « La baie de Goulven, que j’ai redécouverte. Je la connaissais plutôt pour l’ornithologie, on allait avec des copains observer les oiseaux. C’est un chouette site d’observation ! Et un site naturel qu’il faut respecter, ne pas trop faire de bruit, être discret. Ce sont des phases essentielles pour les oiseaux car à chaque envol ils dépensent de l’énergie, donc moins on les fait s’envoler plus ils ont de chance de survivre et de faire la migration au retour. »

La côte de Kerlouan

 « La côte de Kerlouan à Plounéour-Brignogan-Plages, avec bien sûr le phare de Pontusval, mais aussi la photo où il y a la promeneuse, c’est bien après Kerlouan, entre Kerlouan et Guissény. Le long du littoral est magique avec ces rochers qui ont des formes particulières. Il ne faut pas hésiter à monter dessus pour avoir des perspectives. On peut commencer par les gros spots comme Pontusval et Meneham mais globalement toute la côte est riche. En longeant la côte, on découvre des trésors. »

6 photos → 6 histoires !

Le phare de Pontusval

 ► Quel est le backstage de cette photo ?
Niveau technique, j’ai fait une pause longue, c’est un effet. Quand il fait nuit, on ne peut pas figer le mouvement des vagues et on est obligé de laisser l’obturateur ouvert longtemps pour que la lumière impressionne le capteur ou la pellicule, maintenant c’est un capteur numérique. Pour celle-ci le temps de pause est de 13 secondes. Pendant 13 secondes l’appareil va enregistrer tous les mouvements, les nuages et les vagues sont un peu flous, mais ce qui ne bouge pas reste net. Ça donne un aspect vaporeux qui convient bien à la Côte des Légendes. Un peu mystique.
Une des particularités de l’hiver en comparaison des autres saisons, c’est que le soleil se couche tôt et se lève tard. La nuit occupe une grande place dans la journée, donc je trouvais important de montrer ça. Cette ambiance bleutée en début et en fin de journée. Celle-ci a été prise le matin, en mars, pas très tôt, vers 7h30.
Pour le faisceau, j’ai augmenté son contraste. C’est la seule modification que j’ai faite sur cette image, sinon on ne le voyait pas, il était noyé dans le mouvement.

 ► Cela donne une palette assez intéressante.
Oui, ce sont les couleurs d’hiver. Le matin ce sont des heures où le paysage change très rapidement. Quelques minutes après le phare s’est éteint et les ambiances ont tourné au gris.
Ce qui est fabuleux, ce sont ces rochers ronds aux formes improbables, pour un photographe c’est le bonheur pour la composition ! Ils donnent de la texture à la mer. D’ailleurs c’est infernal, tu passes beaucoup de temps pour composer l’image comme tu le souhaites car dès qu’on change d’angle, ça change tout !
Sur cette photo en particulier, j’y ai pensé à la suite d’une discussion où l’on disait qu’on voyait toujours l’autre côté du phare, côté plage, et jamais celui-ci. Donc j’y suis allé pour voir ce qu’il pouvait être possible de faire et finalement ça donne une vue assez inhabituelle.

 ► C’est un spot photo que tu apprécies ?
Oui beaucoup, c’est une carte postale ! C’est une image que beaucoup de gens ont de la Bretagne. Mais justement des fois on peut être déçu de certaines cartes postales, car le photographe a pris un angle en particulier, puis a peut-être retouché la photo… Pour le phare de Pontusval on n’est jamais déçu, tout est parfaitement agencé, pour un photographe c’est parfait !
Quand on est en bord de mer ce qui est compliqué c’est d’avoir des points hauts qui meublent un peu, car il y a l’horizon, le ciel et une grande surface, qui est souvent du sable. Dès qu’on peut avoir un peu de relief et un phare… Surtout un phare, c’est assez symbolique ! C’est intéressant et en plus il y a ces rochers dans la mer qui permettent d’occuper et d’enrichir l’image.

Une famille à Kerlouan

► Pourquoi as-tu sélectionné cette photo avec une famille qui regarde la mer, et ce ciel assez menaçant ?
J’aurais pu le rendre plus menaçant ! C’est facile en photo de capturer un ciel terrible et de le retoucher pour qu’il soit parfait. Là, je voulais quelque chose d’assez réaliste et subtile, le ciel était vraiment comme ça !
C’est une photo assez frontale. Il a moins de perspectives si on compare à d’autres images. Elle est composée comme un tableau. On est vraiment « à plat ». J’aime bien ce côté pictural.
Clairement ça aurait pu être une photo prise sur la côte suédoise ou au Danemark. On sent qu’il y a le caractère breton dedans, mais on retrouve ces lumières propres aux pays du nord. Il n’y a pas d’effets, le moins possible. C’est juste montrer la réalité et une ambiance familiale que l’on connait bien en hiver en tant que breton. C’est-à-dire : s’habiller chaudement et aller le week-end au bord de la mer, qu’il vente ou qu’il fasse beau. En l’occurrence on voit un grain qui est en train de partir avec une éclaircie qui arrive, et surement, une demi-heure après, un autre grain va arriver !
La journée est rythmée par ces jeux de lumière, ces changements de couleurs qui se renouvellent. On peut sortir tous les jours on ne fera jamais les mêmes images !

 ► Avais-tu donné des conseils pour s’habiller aux figurants ?
Je leur ai conseillé de s’habiller chaudement. Déjà, pour ne pas avoir froid ! Et avec le moins de matières plastiques possibles. Les matières naturelles s’harmonisent mieux avec le lieu. Ils ont joué le jeu en portant de la laine. Après on ne peut pas tout prévoir et on laisse la chance aux opportunités, notamment sur le choix des couleurs.

► Il y a aussi une photo de ces personnes sous la pluie, c’était avant ou après ?
C’est juste après, on a eu un grain énorme !

 ► Niveau technique sous la pluie tu protèges ton appareil ?
Non, j’utilise des boitiers pros, les Nikon D5 et D850. Ce sont des boitiers qui sont tropicalisés et qui ne craignent pas non plus l’hiver breton. Il y a des joints en caoutchouc un peu partout pour permettre d’aller justement sous la pluie.

 ► Est-ce que faire des photos sous la pluie est quelque chose que tu aimes faire ?
Sous la pluie, ce n’est pas facile, car pour que la pluie soit visible il faudrait des grosses pluies d’orages. Mais ça reste des photos intéressantes, car peu habituelles et rares.
C’est un domaine à explorer car il y a moyen d’être créatif. Ça constitue une part importante de l’année, pas que pour les bretons, mais pour tout le monde ! On a tous régulièrement de la pluie, pourquoi ne pas montrer ça, après tout ?
Après, ce n’est pas facile de faire une bonne photo. On a vite fait de ne pas avoir beaucoup de visibilité. Il y a du challenge. Il faut faire pas mal d’essais et bien réfléchir à la photo avant d’y aller. Je ne le fais pas assez souvent et justement, j’étais ravi de pouvoir le faire dans le cadre d’une commande.

► As-tu de plus en plus de demandes de ce type ?
De plus en plus. Prendre la nature comme elle est et pas forcément y aller quand il y a un grand ciel bleu et 25°. On apprécie tous être dehors, même quand il y a du gros temps ou même simplement quand il fait gris et doux.
C’est vrai que jusqu’à maintenant, on ne montrait pas ça. On avait soit les tempêtes avec les vagues énormes ou du très beau temps, mais entre les deux, il y a une palette de lumières et d’ambiances qui sont assez peu documentées et qui sont quand même très intéressantes ! C’est sûr que c’est plus dur que quand il y a des choses spectaculaires à prendre en photo. Là, il faut chercher les ambiances de manière plus subtiles.

Saut de joie à Meneham

► Une autre ambiance avec ce saut de joie à Meneham !

Oui, là c’est une autre météo qu’on connait en hiver : un ciel bas, uniforme et gris, mais où il ne fait pas forcément très froid. Ce jour-là il n’y avait pas de vent, on le voit avec le reflet de la flaque. C’est une atmosphère un peu hors du temps que l’on connait tous aussi. On se ballade facilement avec ce temps typiquement breton.
Le lieu est signé avec ce toit de pierre qui émerge et se fond dans les rochers. Mais on voit bien que c’est une forme créée par l’homme. C’est une ambiance assez posée, c’est pour ça que, pour dynamiser la photo, j’ai demandé à la figurante de sauter en l’air et de montrer son enthousiasme d’être là ! Elle découvrait le site de Meneham.

 ► Elle ne connaissait pas le lieu ?
Non pas du tout ! J’aime bien travailler avec des personnes qui ne connaissent pas les endroits dans lesquels je vais les photographier. Tu peux capter la « fraîcheur de la découverte ». Ça se lit sur son visage, qu’elle trouvait ça beau et qu’elle était contente de découvrir ce site. Elle est bretonne de Ploërmel, nord Morbihan. Mon travail est de saisir cette fraîcheur, cette spontanéité et de l’encourager à l’exprimer en lui demandant de sauter, par exemple. Après, sur la position pendant le saut, je ne lui ai rien dit, c’est elle qui a fait à son idée.

 ► Ça demande une confiance dans le lieu pour savoir qu’il sera possible de capter la découverte !
Sans problème ! 100% sûr.

 ► Le site de Meneham, été ou hiver ?
C’est dur de répondre à ça !
Là, je suis à Vannes et il pleut. Je me dis « cool, l’automne arrive ». Si l’automne durait 10 mois, je n’aimerais pas ! C’est tellement magique quand il fait beau avec cette eau bleue-verte et l’hiver avec ces ambiances-là. J’aime l’alternance des lumières qui fait que je ne m’ennuie jamais là-bas.
Il y a des temps qui sont plus adaptés pour certains types de photo. Un temps gris comme celui-là est idéal pour faire des portraits. L’hiver donne des lumières plus douces qui n’accentuent pas les contrastes et les traits du visage. Et quand tu es dans cette ambiance où c’est assez calme et assez paisible, où l’on se sent bien, ça se lit sur les traits du visage.
Ce jour-là, on n’était pas nombreux, le site était pour nous. Il y a peu d’endroit comme ça en Bretagne où il y a un beau site, tranquille. Contrairement à des sites comme la pointe du Raz, Crozon ou Quiberon. Ce sont de sites qui sont victimes de leur succès, il y a du monde. Pour un photographe qui veut épurer ses photos, c’est plus agréable de faire des reportages sur des sites moins fréquentés, mais qui sont forts en photos. Il y a d’autres endroits du littoral où il n’y a pas grand monde, mais qui ne sont pas d’un intérêt photographique dingue.

La baie de Goulven

► Quatrième photo de ta sélection, on est sur la baie de Goulven à marée basse.
À Goulven, oui, on n’est pas loin de Kerlouan, mais c’est très différent en termes d’ambiance. On est sur une grande étendue de sable qui permet de respirer à fond ! C’est assez atypique comme paysage avec ce grand cordon dunaire. Il n’y a pas beaucoup de vagues, c’est assez vaseux d’habitude ces estuaires-là, mais là, on a un sable blanc superbe, avec une belle sensation d’espace et le passage des oiseaux qui hivernent dans la baie. C’est un très beau site. Ça faisait longtemps que je n’y avais pas été, j’y suis allé justement pour ce reportage et je l’ai redécouvert.

 ► Tu as décidé de faire cette photo à marée basse, c’est plutôt début ou fin de journée ?
Je voulais un lever du jour avec une marée basse pour justement bien voir cette étendue de sable avec ses méandres. On voit l’eau qui « dessine » son passage sur le sable.
Beaucoup de photographes ne font pas de photos de marées basses. Alors que je trouve ça assez intéressant. Sinon, ici, on a une grande étendue d’eau uniforme où il ne se passe pas grand-chose, ou il faut un bateau… Alors que là, graphiquement, c’est plus riche et on a plus l’impression d’espace et de perspectives. On arrive bien à voir et à apprécier les distances. Et en termes de composition c’est un bonheur, car cela crée des fils que le regard suit. Ça part d’une diagonale et ça amène vers le soleil avec aussi une ligne qui part à droite et qui nous amène au clocher, qui permet de faire que le lieu soit reconnaissable.
Et toujours la couleur du sable fabuleuse qu’il y a sur cette côte.

► Apprécies-tu plus les clichés qui demandent de se lever tôt ?
Oui, l’avantage de la photo en hiver c’est que le soleil rase l’horizon plus longtemps, il monte moins haut, la lumière est plus douce. Un lever de soleil en été prend 15 minutes alors qu’en hiver cela va passer à trois quart d’heure – une heure. On a plus le temps de faire des images et de profiter de l’ambiance.

Une plage en hiver à Kerlouan

► Tu as aussi sélectionné cette photo de la plage de Kerlouan, avec un ciel très bleu !
C’était la même journée que celle de Goulven, en février. C’était un peu un accident au milieu de l’hiver ! Mais ça reflète aussi des journées qu’on peut avoir.
La température était agréable, autour de 20°c. C’est pour l’anecdote, la photo aurait été identique s’il avait fait 10°C. Mais ça peut prouver qu’en hiver on n’a pas forcément un temps nuageux ou de la tempête, on a aussi de belles journées ensoleillées. Et toujours ce soleil d’hiver qui apporte des couleurs subtiles. Une douceur se dégage de l’image.

► As-tu testé l’eau ?
 Juste avec la main pour tester la température ! D’ailleurs, oui, des gens se baignaient, et sans combi ! Les personnes arrivaient en peignoir au bord de l’eau.  Je voulais aussi montrer ces images de l’hiver breton.

La promeneuse de Kerlouan

 ► On termine cet entretien avec cette dernière image, comment as-tu capturé cet instant ?
Cette photo est un peu en lien avec celle de Kerlouan, notamment avec cette même eau translucide. C’est aussi une belle journée d’hiver, mais avec une ambiance début de coucher de soleil.
On retrouve cette douceur et la subtilité des teintes et ce soleil qui prend le temps de se coucher. Les couchers de soleil en hiver sont mille fois plus beaux qu’en été parce que le soleil reste sur l’horizon bien plus longtemps avant de plonger. On a le temps d’apprécier ces teintes qui vont du rose au bleu, en passant par le jaune.
Il n’y avait pas un brin de vent ce jour-là, donc on peut avoir le reflet parfait de cette promeneuse, qui n’était pas une figurante. Juste une personne qui habite sur la Côte des Légendes. Elle se promenait après sa journée de travail et marchait vraiment pieds nus pendant une journée d’hiver. J’ai saisi cette opportunité, la photo c’est aussi beaucoup d’attente pour que ces petits moments arrivent. Là, il y a une harmonie entre sa tenue, son attitude et le temps.
J’essaye d’être le plus fidèle, on est certes sur de la photo tourisme, mais j’essaye de montrer des vrais beaux moments. Les photos ont plus de valeur si elles reflètent des choses qui existent, sans mise en scène. Une personne qui vient en vacances pourra vivre la même chose.
Comme pour les couleurs, on voit souvent des photos où les saturations sont poussées à fond, ça demande deux clics. J’essaye d’avoir un rendu naturel depuis le début sur mes images.